Des républicains espagnols affectés au transsaharien / Archives personnelles Eliane OrtegaEn Espagne, l'Association Forum pour la Mémoire accuse les autorités marocaines de «détruire» le cimetière du camp de concentration de Bouarfa, où reposent les restes des républicains espagnols qui y étaient emprisonnés durant la guerre civile (1936-1939). L’ONG a demandé au gouvernement que préside Pedro Sanchez «de porter plainte et de demander la protection» du lieu.
L’ASFM a appris, sur la base de témoignages, qu’«ils démantèlent les tombes des républicains espagnols pour reconstruire les murs qui délimitent le cimetière», affirme Óscar de Marco, l'un des responsables de l’ONG, dans des déclarations à EFE. «Nous voulons que le gouvernement demande au Maroc ce qui se passe. Les cimetières sont des lieux de mémoire», a souligné De Marco qui suggère que les restes soient rapatriés en Espagne si leur protection n'est pas assurée au Maroc.
Le nombre de républicains espagnols enterrés dans le cimetière de Bouarfa n’est pas précis. Néanmoins, un rapport consulaire espagnol de décembre 1940 les évalue à «environ 4 000» personnes contraints de travailler «dans des conditions inhumaines» pour construire le tronçon du train Méditerranée-Niger reliant le nord marocain, à Bouarfa, et le domaine méridional de Colomb-Béchar, en Algérie, affirme EFE. Un rapport de la Croix-Rouge de juillet 1942 a révélé l’existence de 818 détenus à Bouarfa, 694 Espagnols et 124 autres de 16 nationalités ou apatrides, ajoute la même source.
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