http://www.lepetitjournal.com/madrid/accueil/actualite/176682-anniversaire-de-la-retirada-75-ans-apres-comment-les-descendants-de-l-exil-espagnol-entretiennent-ils-la-memoire
El menos malo de los traductores que conozco es el google. Y si no, haber aprendido francés.
Les républicains espagnols ont célébré mercredi le 75e anniversaire de l’exil républicain, connu sous le nom de “la Retirada”. L’occasion de revenir sur cet évènement historique et sur les acteurs qui luttent, aujourd’hui, pour sa mémoire. Parmi eux, l’association madrilène des Descendants de l’Exil espagnol. Quelles sont les volontés et actions qui l’animent ? A Madrid, 75 ans après, que reste-il de cet exil vers la France ?
(Copie d’écran tirée du film pédagogique de "Réalisons l’Europe", La Conquête démocratique en Espagne)
Si l’exode des Espagnols vers la France débute dès l’éclatement de la guerre civile, en 1936, il faudra attendre l’hiver 1939 pour que celui-ci prenne l’ampleur qu’on lui connait. La chute de la seconde république espagnole, suite à la victoire du général Franco sur Barcelone, marque un tournant sans précédent pour cet exode qui se massifie. Le 5 février 1939 voit des milliers de républicains espagnols passer la frontière, qui s’ouvre seulement aux soldats républicains, pour rejoindre le sud-ouest de la France dans de terribles conditions. Ils sont des milliers de combattants à venir gonfler les rangs des 250.000 premiers réfugiés, arrivés plus tôt. C’est la “Retirada”.
Association parmi d’autres ?
Au tournant des années 2000 les associations d’enfants d’exilés républicains espagnols, en France, au Mexique, au Maghreb et en Espagne, fleurissent pour faire revivre et faire parler ce pan de l’Histoire. A Madrid, portrait de l’association des descendants de l’exil espagnol.
L’association, formée de fils et petit-fils de réfugiés, compte pour l’antenne espagnole plus de 200 membres. A elle seule, en comptant également ses antennes basées en France et au Mexique, elle regroupe près de 400 affiliés. L’année dernière, elle a fièrement fêté ses 10 ans. Hier, lors d’une conférence organisée à l’Athénée de Madrid, elle commémorait les 75 ans de la Retirada, point de départ de son combat. Pour l’occasion, les films "L'Espagne vivra" d’Henri Cartier-Bresson et "L'exode d'un peuple” de Louis Llech et Louis Isambert ont été diffusés. Des témoignages d’exilés, venus pour l’occasion, se sont également succédé, redonnant à l’Histoire une dimension réelle, palpable.
Combat pour la mémoire
Son rôle est clair, Ludivina García Arias de l’association le confirme, “conserver la mémoire des faits qui ont causé le départ de 500.000 Espagnols”. Mais surtout, rendre pérenne une conscience intergénérationnelle sur le devoir de mémoire et la recherche de justice. Selon l’association, les jeunes Espagnols ou d’origine espagnole méconnaissent les faits de la Retirada, jusqu’à l’existence même des camps dits de “concentration”. Considérant qu’aucun travail de mémoire officiel n’est entrepris par les autorités espagnoles, elle compte bien tout faire pour remédier à cette situation qu’elle juge “fortement préoccupante”.
Pour réaliser cette mission, au moins à l’échelle des descendants d’exilés, elle établit et promeut des liens continuels entre les enfants de l’exil dans tous les pays où les immigrants ont trouvé refuges. Unis par la même histoire, c’est tout un réseau d’associations, par delà les frontières, qui s’est créé, partout où sont nés les enfants de réfugiés espagnols. L’association met un point d’honneur à valoriser les relations entre les exilés mais aussi avec les pays d’accueils. Comme avec l’ambassade de France en Espagne avec qui elle organise des événements, par exemple pour l’anniversaire de la libération de l’Europe, tous les 11 mai, et celui de la Retirada.
Plus qu’un travail de mémoire, une question de droit
Parmi les actions menées de front par l’association, la plus difficile et de loin la plus “importante”, fut celle de récupérer pour les exilés, les fils et petit-fils d’exilés, la nationalité de leur pays d’origine. Avec la loi de 2007, qui a rendu la double nationalité possible, l’association a cru aux débuts d’une avancée de la part des autorités espagnoles, mais déplore que rien d’autre n’ait été fait depuis.
Face à des actions gouvernementales “insuffisantes”, à “l’absence de commémoration officielle”, l’association sait “qu’il y a encore beaucoup de choses à faire” affirme Ludivina García Arias. Dans leur réalisation, elle estime le rôle de l’association nécessaire pour la société espagnole, celle d’hier et de demain, pour que ne soit plus jamais oubliée une Histoire déjà “trop souvent oubliée”.
Laura Lavenne (http://lepetitjournal.com/madrid) vendredi 7 février 2014
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(Copie d’écran tirée du film pédagogique de "Réalisons l’Europe", La Conquête démocratique en Espagne)
Si l’exode des Espagnols vers la France débute dès l’éclatement de la guerre civile, en 1936, il faudra attendre l’hiver 1939 pour que celui-ci prenne l’ampleur qu’on lui connait. La chute de la seconde république espagnole, suite à la victoire du général Franco sur Barcelone, marque un tournant sans précédent pour cet exode qui se massifie. Le 5 février 1939 voit des milliers de républicains espagnols passer la frontière, qui s’ouvre seulement aux soldats républicains, pour rejoindre le sud-ouest de la France dans de terribles conditions. Ils sont des milliers de combattants à venir gonfler les rangs des 250.000 premiers réfugiés, arrivés plus tôt. C’est la “Retirada”.
Association parmi d’autres ?
Au tournant des années 2000 les associations d’enfants d’exilés républicains espagnols, en France, au Mexique, au Maghreb et en Espagne, fleurissent pour faire revivre et faire parler ce pan de l’Histoire. A Madrid, portrait de l’association des descendants de l’exil espagnol.
L’association, formée de fils et petit-fils de réfugiés, compte pour l’antenne espagnole plus de 200 membres. A elle seule, en comptant également ses antennes basées en France et au Mexique, elle regroupe près de 400 affiliés. L’année dernière, elle a fièrement fêté ses 10 ans. Hier, lors d’une conférence organisée à l’Athénée de Madrid, elle commémorait les 75 ans de la Retirada, point de départ de son combat. Pour l’occasion, les films "L'Espagne vivra" d’Henri Cartier-Bresson et "L'exode d'un peuple” de Louis Llech et Louis Isambert ont été diffusés. Des témoignages d’exilés, venus pour l’occasion, se sont également succédé, redonnant à l’Histoire une dimension réelle, palpable.
Combat pour la mémoire
Son rôle est clair, Ludivina García Arias de l’association le confirme, “conserver la mémoire des faits qui ont causé le départ de 500.000 Espagnols”. Mais surtout, rendre pérenne une conscience intergénérationnelle sur le devoir de mémoire et la recherche de justice. Selon l’association, les jeunes Espagnols ou d’origine espagnole méconnaissent les faits de la Retirada, jusqu’à l’existence même des camps dits de “concentration”. Considérant qu’aucun travail de mémoire officiel n’est entrepris par les autorités espagnoles, elle compte bien tout faire pour remédier à cette situation qu’elle juge “fortement préoccupante”.
Pour réaliser cette mission, au moins à l’échelle des descendants d’exilés, elle établit et promeut des liens continuels entre les enfants de l’exil dans tous les pays où les immigrants ont trouvé refuges. Unis par la même histoire, c’est tout un réseau d’associations, par delà les frontières, qui s’est créé, partout où sont nés les enfants de réfugiés espagnols. L’association met un point d’honneur à valoriser les relations entre les exilés mais aussi avec les pays d’accueils. Comme avec l’ambassade de France en Espagne avec qui elle organise des événements, par exemple pour l’anniversaire de la libération de l’Europe, tous les 11 mai, et celui de la Retirada.
Plus qu’un travail de mémoire, une question de droit
Parmi les actions menées de front par l’association, la plus difficile et de loin la plus “importante”, fut celle de récupérer pour les exilés, les fils et petit-fils d’exilés, la nationalité de leur pays d’origine. Avec la loi de 2007, qui a rendu la double nationalité possible, l’association a cru aux débuts d’une avancée de la part des autorités espagnoles, mais déplore que rien d’autre n’ait été fait depuis.
Face à des actions gouvernementales “insuffisantes”, à “l’absence de commémoration officielle”, l’association sait “qu’il y a encore beaucoup de choses à faire” affirme Ludivina García Arias. Dans leur réalisation, elle estime le rôle de l’association nécessaire pour la société espagnole, celle d’hier et de demain, pour que ne soit plus jamais oubliée une Histoire déjà “trop souvent oubliée”.
Laura Lavenne (http://lepetitjournal.com/madrid) vendredi 7 février 2014
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