Dans la somptueuse résidence de l’ONGDjanet Al Arif, se trouvant à Mostaganem, nous avons rencontré Mme Olimpia Ruiz Candelera avec son mari. Avec lui, elle fait partie de la centaine de descendants de déportés républicains, chassés par Francoalors qu’il venait de remporter la guerre d’Espagne à la veille de la seconde guerre mondiale. Mme Olimpia avait un mois à peine et a vécu son second mois dans le bateau qui avait ramené ces exilés républicains à Oran.
Le maire d’Oran, Lambert, un abbé défroqué, avait refusé, dans un premier temps, au bateau, affrété par un anglais au nom d’Ikssou, d’accoster au port d’Oran. Bien évidemment, Olimpia ne se rappelle pas de cette époque. Mais sa défunte mère lui a transmis, en détails, les péripéties et les misères endurées par les espagnols républicains durant leur vie sous le joug du colonialisme français en Algérie. Elle nous le répètera plus d’une fois «j’ai connu la faim». Ou encore «quand nous n’avions rien à nous mettre sous la dent, ma mère inventait des comptes pour nous faire rêver et surtout dormir». Elle parlera aussi de latuberculose qui avait obligé sa mère à «dispatcher» ses quatre enfants chez les voisins pour aller dans unsanatorium.
Revenant sur les premiers contacts de sa famille et autres déportés républicains avec le sol algérien, alors sous occupation, Mme Olimpia Luiz Candelera dira que ces déportés avaient été transférés « directement du bateau à la prison de Mers El Kébir« . Plus tard, ils seront « entassés dans un camp de concentration » quelque part dans l’Oranie. Leur élargissement eut lieu, après le débarquement américain en Afrique du Nord, donc en Algérie, durant la seconde guerre mondiale. De ce fait, la famille d’Olimpia séjournera entre1946 et 1951 à Sidi Bel Abbès. Mais suite à la mort du père, en 1946, la mère décide de regagner Oran. Il lui a fallu, elle qui ne parlait pas français, acquérir une machine à coudre grâce à un don du « P.S » et de la « Solidarité Républicaine », pour pouvoir prendre en charge plus au moins correctement ses quatre enfants. «Elle s’était lancée dans la confection des souliers en tissu» nous explique notre interlocutrice. Elle nous assure que nombreux sont les républicains espagnols déportés qui avaient prêté main forte auF.L.N, engagé dans la guerre de libération nationale. Elle nous évoque le cas de son frère José Ruiz, imprimeur de son état, dont l’imprimerie à Aïn Temmouchent a été plastiqué par la tristement célèbre organisation terroriste O.A.S.
Après le coup d’État de 1965, nombreux de ces républicains décident de quitter l’Algérie. Olimpia Ruiz ira en France. Après, elle retrouvera son pays d’origine où elle a exercé pendant seize ans comme conseillère municipale. Elle se mariera avec Manuel Iborra, lui aussi enfant d’exilé républicain et qui a vécu également à Oran. Actuellement il fait partie de l’ONG « Médecins du Monde » et nous affirme qu’il lui arrive très souvent de s’occuper des jeunes algériens, des «harragas» notamment, qui se trouvent dans une situation de précarité en terre ibérique. Le couple nous a fait part de leur bonheur de faire le pèlerinage àOran et sa région. Elle nous a transmis une sacré leçon d’histoire.
Revenant sur les premiers contacts de sa famille et autres déportés républicains avec le sol algérien, alors sous occupation, Mme Olimpia Luiz Candelera dira que ces déportés avaient été transférés « directement du bateau à la prison de Mers El Kébir« . Plus tard, ils seront « entassés dans un camp de concentration » quelque part dans l’Oranie. Leur élargissement eut lieu, après le débarquement américain en Afrique du Nord, donc en Algérie, durant la seconde guerre mondiale. De ce fait, la famille d’Olimpia séjournera entre1946 et 1951 à Sidi Bel Abbès. Mais suite à la mort du père, en 1946, la mère décide de regagner Oran. Il lui a fallu, elle qui ne parlait pas français, acquérir une machine à coudre grâce à un don du « P.S » et de la « Solidarité Républicaine », pour pouvoir prendre en charge plus au moins correctement ses quatre enfants. «Elle s’était lancée dans la confection des souliers en tissu» nous explique notre interlocutrice. Elle nous assure que nombreux sont les républicains espagnols déportés qui avaient prêté main forte auF.L.N, engagé dans la guerre de libération nationale. Elle nous évoque le cas de son frère José Ruiz, imprimeur de son état, dont l’imprimerie à Aïn Temmouchent a été plastiqué par la tristement célèbre organisation terroriste O.A.S.
Après le coup d’État de 1965, nombreux de ces républicains décident de quitter l’Algérie. Olimpia Ruiz ira en France. Après, elle retrouvera son pays d’origine où elle a exercé pendant seize ans comme conseillère municipale. Elle se mariera avec Manuel Iborra, lui aussi enfant d’exilé républicain et qui a vécu également à Oran. Actuellement il fait partie de l’ONG « Médecins du Monde » et nous affirme qu’il lui arrive très souvent de s’occuper des jeunes algériens, des «harragas» notamment, qui se trouvent dans une situation de précarité en terre ibérique. Le couple nous a fait part de leur bonheur de faire le pèlerinage àOran et sa région. Elle nous a transmis une sacré leçon d’histoire.
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