Les français, et je ne sais pas s'ils le savent, ont plusieurs comtes à payer aux républicans espagnols. Les camps de réclusion ou ils sont restés et l'incorporation bien au maquis bien à la Division Léclerc, celle qui a libéré Paris et dont les premiers chars de combat étaient espagnols. Seul il y a quelques années que paraît qu'ils se sont rendu comte. L'une des grandes avenues ou boulevards de Paris ou d'autres villes devrait s'appeler "Des républicans espagnols". He dicho.
Première cérémonie avec les Républicains espagnols
Mémoire de l'Espagne Républicaine et Résistante
MERR32
Pour la première fois depuis la fin de la guerre, les Républicains espagnols ont été associés à la cérémonie. Un symbole fort, témoignage de l’évolution de la société.
Tamara Vall-Guerrero dépose une gerbe de fleurs rouge, jaune et violet. (photo michel amat)
Hier matin à 11 h 15, pour la première fois depuis la fin de la guerre 39-45, une gerbe de fleurs ornée d’un ruban violet, déposée très officiellement, rappelait le rôle des Républicains espagnols dans le combat, aux côtés de la Résistance, contre l’occupation nazie.
Tamara Vall-Guerrero, présidente de l’association Mémoire de l’Espagne républicaine et résistante (Merr 32), se bat depuis quatre ans pour ce geste symbolique. Fille du guérillero combattant dans le Gers appelé Camilo et colonel dans l’armée républicaine espagnole, elle avait les larmes aux yeux, hier matin, portant les fleurs. "Pour nous, fils, filles ou petits-enfants de Républicains espagnols, c’est très émouvant de pouvoir honorer la mémoire de ceux qui sont tombés pour la liberté de la France."
Le parcours du combattant
Pourtant, il n’a pas été aisé à l’association de faire reconnaître le droit de participer officiellement à la cérémonie. Les résistances politique (les Républicains sont souvent amalgamés aux anarchistes et aux communistes) ou philosophique (difficile d’accepter de partager les honneurs de la victoire) ont la vie dure. Les Républicains espagnols ont combattu dans le Gers à Castelnau-sur-l’Auvignon, à L’Isle-Jourdain et aux côtés du Bataillon de l’Armagnac. "Il nous semblait naturel de rendre hommage à ces hommes, témoigne Tamara Vall-Guerrero. À l’heure où l’on construit l’Europe, où l’on parle de paix, cela nous semble primordial." La présidente de l’association a rencontré les différents préfets du Gers qui se sont succédé mais également l’Office national des anciens combattants (Onac) et le Comité gersois pour la mémoire des anciens combattants. Il aura fallu la rencontre avec des individus intimement persuadés du bien-fondé de la reconnaissance officielle des Républicains dans la Résistance pour aboutir à ce dépôt de gerbe.
Sur les fleurs, un ruban, du même violet que le manteau de la présidente de Merr 32. Un clin d’œil au drapeau de la seconde république espagnole (1936-1939) que Franco a décapitée.
La bannière rouge, jaune, violet ne flotte pas encore au pied du monument aux morts.
Un jour peut-être.
Publié le 09/05/2013
Par Gaëlle Richard
Tamara Vall-Guerrero, présidente de l’association Mémoire de l’Espagne républicaine et résistante (Merr 32), se bat depuis quatre ans pour ce geste symbolique. Fille du guérillero combattant dans le Gers appelé Camilo et colonel dans l’armée républicaine espagnole, elle avait les larmes aux yeux, hier matin, portant les fleurs. "Pour nous, fils, filles ou petits-enfants de Républicains espagnols, c’est très émouvant de pouvoir honorer la mémoire de ceux qui sont tombés pour la liberté de la France."
Le parcours du combattant
Pourtant, il n’a pas été aisé à l’association de faire reconnaître le droit de participer officiellement à la cérémonie. Les résistances politique (les Républicains sont souvent amalgamés aux anarchistes et aux communistes) ou philosophique (difficile d’accepter de partager les honneurs de la victoire) ont la vie dure. Les Républicains espagnols ont combattu dans le Gers à Castelnau-sur-l’Auvignon, à L’Isle-Jourdain et aux côtés du Bataillon de l’Armagnac. "Il nous semblait naturel de rendre hommage à ces hommes, témoigne Tamara Vall-Guerrero. À l’heure où l’on construit l’Europe, où l’on parle de paix, cela nous semble primordial." La présidente de l’association a rencontré les différents préfets du Gers qui se sont succédé mais également l’Office national des anciens combattants (Onac) et le Comité gersois pour la mémoire des anciens combattants. Il aura fallu la rencontre avec des individus intimement persuadés du bien-fondé de la reconnaissance officielle des Républicains dans la Résistance pour aboutir à ce dépôt de gerbe.
Sur les fleurs, un ruban, du même violet que le manteau de la présidente de Merr 32. Un clin d’œil au drapeau de la seconde république espagnole (1936-1939) que Franco a décapitée.
La bannière rouge, jaune, violet ne flotte pas encore au pied du monument aux morts.
Un jour peut-être.
Publié le 09/05/2013
Par Gaëlle Richard