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A la veille de noël 1938, les troupes franquistes
déclenchèrent une offensive sans
précédent sur la Catalogne. En l’espace d’un mois, l’armée nationaliste qui
bénéficiait de l’aide militaire italienne et allemande, attaqua sur un front de
120 kilomètres et avança de plus de 200 kilomètres, sans subir de lourdes
pertes et sans rencontrer de forte résistance. En raison du manque d’armement
et du blocus économique de la zone républicaine, le front de catalogne
s’effondra et avec lui tout son système de défense. Barcelone tomba le 26
janvier 1939, des milliers de femmes, enfants, vieillards, de blessés et d’invalides, fuirent l’arrivée des
troupes rebelles et se précipitèrent sur les routes de l’exil en direction de
la France voisine. Face à l’afflux
massif de ces populations le gouvernement français prit l’initiative d’ouvrir la
frontière aux civils à partir du 28 janvier 1939, aux autorité politiques et aux combattants de
l’armée républicaine, à compter du 5 février le lendemain de :a prise de
Gérone.
Cet exode fut sans précédent dans l’histoire de
l’immigration française et européenne
Au total, se sont environ 500 000 personnes qui
franchirent la frontière, entre la fin janvier et le début février 39 qui se
décompose ‘grosso-modo’220 000 miliciens, 40 000 hommes non
combattants, 10 000 blessés et 170 000 femmes et enfants. Ces
derniers furent répartis dans 77 départements de l’intérieur’ d’où étaient
exclus les départements frontières, Paris et la seine et Oise, tandis que les
miliciens furent parqués dans les camps de concentration des P-O sous la
surveillance de régiments de tirailleurs sénégalais, de pelotons de gardes
mobiles et d’escadrons de gendarmerie.
Hélas nous savons très bien grâce à des témoignages que
dans ces camps Des P-O il y avait aussi des femmes et des enfants. Ces camps
furent rapidement « saturés ».
Le camp d’Agde vit le jour au début du mois de mars 1939,
en dépit des fortes résistances du conseil général de l’Hérault, du congrès
départemental de Paulhan rassemblant les
anciens combattants, des groupements patronaux de Béziers par l’ intermédiaire
de Mr Barthe, et du maire de la ville d’Agde Jean Félix.
C’est le Général Ménard qui fut chargé le 23 février 1939
de construire le camp de concentration d’Agde habilement appelé camp
« d’hébergement » conçu pour recevoir 20 000
miliciens à une époque ou Agde comptait
8 000 habitants.
Le camp d’Agde est situé à l’est de la commune,
confrontant : au nord, la voie ferrée, au sud : la route de Sète, à
l’Est des terres plantées en vignes et des champs, à l’Ouest la caserne
Mirabel.
La superficie de ce camp est de 30 hectares, dont 10
hectares appartenant au Ministère de la Guerre et 18 hectares réquisitionnés par le ministère
de l’intérieur et 2 ha en location. La clôture fait 2 km800.Le dit camp.est formé par la réunion de trois camps distincts à l’aménagement
intérieur à l’identique dénommes camp n°1 camp n°2 camp °.et de 250 baraques.
Le camp est construit par les premiers miliciens qui arrivent,
les gardes mobiles qui sont sur place et les tirailleurs sénégalais.
L’intendance militaire fournit des tentes marabout sous lesquelles ils vont
vivre pendant la construction des premières baraques.
Le 7eme Génie d’Avignon vient renforcer les équipes, le 4
mars 320 miliciens arrivent du camp de St Cyprien et la construction s’accélère.
.
L’avancement.des travaux est tel que du 13 mars au 1er avril
quelques 7278 réfugiés vont venir occuper le camp n°1 alors que se poursuit
l’édification du camp n°2 ET 3.
Le camp est bouclé par une double rangée de barbelés à
l’intérieur duquel les 3 camps sont séparés par une palissade de rondins et
d’autres barbelés
Le 15 mai le camp dépasse les 25 000 réfugiés,
initialement construit pour 20 000, Agde, joue à plein son rôle de
délestage des camps du littoral catalan.
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