dimarts, 27 de maig del 2014

LE CAMP d’AGDE.


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A la veille de noël 1938, les troupes franquistes déclenchèrent  une offensive sans précédent sur la Catalogne. En l’espace d’un mois, l’armée nationaliste qui bénéficiait de l’aide militaire italienne et allemande, attaqua sur un front de 120 kilomètres et avança de plus de 200 kilomètres, sans subir de lourdes pertes et sans rencontrer de forte résistance. En raison du manque d’armement et du blocus économique de la zone républicaine, le front de catalogne s’effondra et avec lui tout son système de défense. Barcelone tomba le 26 janvier 1939, des milliers de femmes, enfants, vieillards, de  blessés et d’invalides, fuirent l’arrivée des troupes rebelles et se précipitèrent sur les routes de l’exil en direction de la France voisine. Face à l’afflux  massif de ces populations le gouvernement  français prit l’initiative d’ouvrir la frontière aux civils à partir du 28 janvier 1939, aux  autorité politiques et aux combattants de l’armée républicaine, à compter du 5 février le lendemain de :a prise de Gérone.

Cet exode fut sans précédent dans l’histoire de l’immigration française et européenne
Au total, se sont environ 500 000 personnes qui franchirent la frontière, entre la fin janvier et le début février 39 qui se décompose ‘grosso-modo’220 000 miliciens, 40 000 hommes non combattants, 10 000 blessés et 170 000 femmes et enfants. Ces derniers furent répartis dans 77 départements de l’intérieur’ d’où étaient exclus les départements frontières, Paris et la seine et Oise, tandis que les miliciens furent parqués dans les camps de concentration des P-O sous la surveillance de régiments de tirailleurs sénégalais, de pelotons de gardes mobiles et d’escadrons de gendarmerie.

Hélas nous savons très bien grâce à des témoignages que dans ces camps Des P-O il y avait aussi des femmes et des enfants. Ces camps furent rapidement « saturés ».

Le camp d’Agde vit le jour au début du mois de mars 1939, en dépit des fortes résistances du conseil général de l’Hérault, du congrès départemental de Paulhan rassemblant  les anciens combattants, des groupements patronaux de Béziers par l’ intermédiaire de Mr Barthe, et du maire de la ville d’Agde Jean Félix.

C’est le Général Ménard qui fut chargé le 23 février 1939 de construire le camp de concentration d’Agde habilement  appelé camp  « d’hébergement » conçu pour recevoir 20 000 miliciens  à une époque ou Agde comptait 8 000 habitants.

Le camp d’Agde est situé à l’est de la commune, confrontant : au nord, la voie ferrée, au sud : la route de Sète, à l’Est des terres plantées en vignes et des champs, à l’Ouest la caserne Mirabel.
La superficie de ce camp est de 30 hectares, dont 10 hectares appartenant au Ministère de la Guerre et  18 hectares réquisitionnés par le ministère de l’intérieur et 2 ha en location. La clôture fait 2 km800.Le dit  camp.est formé par la réunion de  trois camps distincts à l’aménagement intérieur à l’identique dénommes camp n°1 camp n°2 camp °.et de 250 baraques.

Le camp est construit par les premiers miliciens qui arrivent, les gardes mobiles qui sont sur place et les tirailleurs sénégalais. L’intendance militaire fournit des tentes marabout sous lesquelles ils vont vivre pendant la construction des premières baraques.
Le 7eme Génie d’Avignon vient renforcer les équipes, le 4 mars 320 miliciens arrivent du camp de St Cyprien et la construction s’accélère.
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L’avancement.des travaux est tel  que du 13 mars au 1er avril quelques 7278 réfugiés vont venir occuper le camp n°1 alors que se poursuit l’édification du camp n°2 ET 3.
Le camp est bouclé par une double rangée de barbelés à l’intérieur duquel les 3 camps sont séparés par une palissade de rondins et d’autres barbelés


Le 15 mai le camp dépasse les 25 000 réfugiés, initialement construit pour 20 000, Agde, joue à plein son rôle de délestage des camps du littoral catalan.