Le 4 mai 1945, des éléments de la 2e Division Blindée française (2e DB), sous le commandement du général Leclerc, arrivent dans la région de Berchtesgaden, en Bavière.

 ASEREF Association Souvenir de l'Exil Républicain Espagnol en France

Collectif pour la mémoire de la 2ème République Espagnole  · 4 maig a les 9:14  · 

4 mai 1945 – La 2e DB au Berghof : l’honneur retrouvé

Le 4 mai 1945, des éléments de la 2e Division Blindée française (2e DB), sous le commandement du général Leclerc, arrivent dans la région de Berchtesgaden, en Bavière. Ils y retrouvent les troupes américaines de la 3e division d’infanterie qui occupent les lieux depuis quelques heures. Les Français investissent le secteur du Berghof, résidence secondaire d’Adolf Hitler, qui a déjà été largement détruite par un bombardement aérien allié le 25 avril.

Parmi les soldats français présents ce jour-là figurent des hommes de la 9e compagnie du régiment de marche du Tchad, plus connue sous le nom de La Nueve. Cette unité, constituée en grande partie de Républicains espagnols ayant combattu contre Franco durant la guerre d’Espagne, s’était illustrée depuis le débarquement en Normandie, notamment lors de la libération de Paris le 24 août 1944.

Ces anciens combattants, devenus soldats de la France libre, portent encore sur leurs half-tracks les noms des batailles espagnoles : « Guadalajara », « Teruel », « Ebro ». Après avoir combattu à Paris, en Alsace, et traversé l’Allemagne, ils se retrouvent désormais au cœur symbolique du pouvoir nazi.

Le drapeau tricolore français est hissé sur les ruines du Berghof, résidence d’un dictateur déjà mort dans son bunker à Berlin depuis le 30 avril. Ce geste n’a rien de spectaculaire, mais il est profondément symbolique : la France libre est parvenue jusqu’à l’un des derniers bastions du régime hitlérien.

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Ce moment, documenté par les archives françaises et américaines, marque l’aboutissement du long parcours de la 2e DB.

Pour les soldats républicains espagnols de la Nueve, c’est aussi une victoire morale : après avoir été vaincus en Espagne, exilés, puis internés, ils ont poursuivi leur combat contre le fascisme sous uniforme français, jusqu’au cœur de l’Allemagne nazie.

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Ni mythe, ni légende : seulement l’Histoire.