divendres, 25 de gener del 2013

Pour Harlem Désir, sécrétaire du PSF. No, eso no.


Bonsoir,
Je vous écris au nom de l'Amicale des Anciens Guérilleros Espagnols en France – FFI.
Nous recevons beaucoup de témoignages d'émotion en réaction aux propos d'Harlem Désir hier sur Antenne 2, évoquant les sentiments de "reconnaissance" des Républicains espagnols envers la France lorsqu'ils s'y réfugièrent lors de la Guerre d'Espagne.
Ils sont des millions, les citoyens de France, Français de souche, Français issus de l'exil ou étrangers encore, qui se souviennent de l'accueil indigne dans les CAMPS DE CONCENTRATION FRANCAIS,
qui fut  l'aboutissement de la Non Intervention contre le fascisme :

enfermement,
froid, faim,
misère matérielle et morale,
humiliations, arbitraire, brutalités,
rapatriements forcés,
engagements sous pressions
comme travailleurs à vil prix ou chair à canon...

Nous pensons qu'Harlem Désir devrait corriger son propos (se renseigner auprès des maires de Toulouse et de Paris, du pt du Sénat, du pt de la République : eux n'auraient pas commis cette grave erreur, car ils savent ce qu'il en fut...).

Salutations cordialement et résolument républicaines,
Henri Farreny vice-pt AAGEF-FFI

Cee écrit est à propos de:


Pour Harlem Désir, les Républicains espagnols étaient « Fiers, soulagés et reconnaissants » de l’accueil que la France leur a fait.

Intervenant lundi 21 janvier 2012 en début de l’émission « Mots Croisés » sur France 2, dont le sujet était l’intervention française au Mali, le Secrétaire du PS, député européen, a tenu les propos hallucinants ci-dessous :
« Juste avant cette émission, j’étais à Montreuil où nous organisions une réunion de solidarité avec le peuple malien et j’ai vu des hommes et des femmes, beaucoup de Maliens de France, qui étaient à la fois inquiets, pour leur pays, comme ont pu être des réfugiés, vous savez, des Espagnols ou autres qui ont été accueillis en France au moment où leur pays traversait des drames, ou des guerres, et qui en même temps étaient fiers de la solidarité de la France qui étaient soulagés, qui étaient reconnaissants ». 
Et moi, comme beaucoup de Français, je crois, je suis fier que la France ait été à ce rendez-vous de la solidarité internationale, que nous ayant porté assistance à un peuple en danger… »
 [en dépit de la confusion que la formulation rend possible, osons espérer qu’il pense uniquement au Mali et pas à l’Espagne dans cette dernière phrase].
Vidéo : http://www.france2.fr/videos/75850033
Faut-il rappeler que :
1- La République espagnole a été balayée sous nos fenêtres par un coup d’Etat militaire du général Franco, aidé par les armées de Mussolini et d’Hitler et dans l’indifférence de la France qui a pratiqué une « politique de non-intervention » ? La France a laissé un régime fasciste s’installer durablement derrière une de ses frontières.
2- Les Républicains vaincus ont été accueillis en France comme des bandits, parqués dans des camps d’internements cernés par des barbelés et des miradors ? 
3- Que les couples ont été dispersés ?
4- Que ces camps (Gurs, Rivesaltes, Argelès-Sur-Mer, St-Cyprien-Plage, Agde, le Vernet et Septfonds) étaient placés sous la direction d’un général ?
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5- Que les Républicains y étaient gardés par des troupes coloniales et notamment des spahis qui avaient ordre de tirer sur les fuyards ?
6- Que ces camps d’internement étaient parfois des camps de la mort et toujours (et encore, Harlem Désir !) des camps de la honte ?
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« Fiers, soulagés et reconnaissants », les Républicains espagnols ? Harlem, n’allez pas répéter ça en public dans le sud de la France.
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Ils étaient cinq sur le plateau de la chaîne publique et aucun n’a toussé. Combien de temps encore allons-nous continuer à payer des émissions où tout ce qui est de gauche (de gauche !) est écarté sous le soupçon d’extrémisme ?
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