dimarts, 3 de novembre del 2015

Les 10e Journées Manuel Azaña vont se dérouler les 5,6, et 7 novembre à l'Espace des Augustins à Montauban


http://www.ladepeche.fr/article/2015/11/02/2209066-jean-pierre-amalric-10-ans-c-est-un-cap-important.html

Jean-Pierre Amalric : «10 ans, c'est un cap important»



Société - Invité de la semaine : j.-p amalric, président de l'association azaña


Jean-Pierre Amalric a reçu , en début d'année, José-Luis Zapatero, l'ancien chef du gouvernement espagnol devant la tombe de Manuel Azaña./DDM Archives
Jean-Pierre Amalric a reçu , en début d'année, José-Luis Zapatero, l'ancien chef du gouvernement espagnol devant la tombe de Manuel Azaña./DDM Archives


Les 10e Journées Manuel Azaña vont se dérouler les 5,6, et 7 novembre à l'Espace des Augustins à Montauban. Jean-Pierre Amalric, président fondateur de Présence de Manuel Azaña, fait le point sur les 10 ans de l'association.
C'est avec une certaine émotion que Jean-Pierre Amalric, président fondateur de l'association Présence de Manuel Azaña se retourne sur ces 10 années de travaux, consacrés au dernier président de la République espagnole, et plus largement sur les années terribles de la guerre. Contre toute attente, aujourd'hui encore, l'histoire de la «Retirada» et de l'exil espagnol garde une actualité forte et reste une «Grande page» de l'histoire, qui intéresse les contemporains. Historien, chercheur au CNRS, et enseignant à l'Université de Toulouse, Jean-Pierre Amalric évoque le travail accompli, le thème de ces 10e Journées et nous explique pourquoi il s'est intéressé à la vie de Manuel Azaña, au personnage et à son parcours…
Comment avez-vous été amené à vous intéresser à Manuel Azaña ?
En 1990, au cours de mes recherches universitaires, j'ai tenu un premier colloque sur M. Azaña à l'occasion du 50 e anniversaire de sa mort. J'ai eu envie de mieux faire connaître cette figure espagnole, dont l'œuvre était inconnue du grand public, même en Espagne.Il a été élu en mai 1936 et a dû affronter la guerre civile en juillet. Il n'a pas voulu cette guerre et a cherché à rétablir la paix par la voie diplomatique, la réconciliation et la non-violence. À ce titre il mérite le respect, même si son action a pu être critiquée, y compris par les Républicains. Au cours de cette guerre civile, il n'a été entendu ni par l'Angleterre, ni par la France, qui ont eu peur des représailles et de l'hostilité d'Hitler, au moment de la montée du fascisme et il s'est senti abandonné par les deux puissances démocratiques, en qui il avait confiance. Ces questions vont faire l'objet du colloque à l'Espace des Augustins, le 5 et 6 novembre, afin d'approfondir la réflexion sur la guerre d'Espagne entre guerre et révolution. Parmi la dizaine d'intervenants, six universitaires espagnols seront présents et une traduction en Français est prévue.
Qu'est ce qui vous a séduit dans le personnage de Manuel Azaña ?
C'est un homme politique intègre et atypique avec un parcours étonnant ; un intellectuel engagé, un écrivain qui s'est lancé dans la politique à 50 ans et s'est hissé au premier plan. Il a été une figure marquante de cette république espagnole, car il s'est révélé un orateur extraordinaire, d'une grande éloquence, capable de haranguer les foules.
Que représente cet anniversaire pour vous ?
Quand nous avons créé cette association, nous n'étions pas assurés de durer aussi longtemps. 10 ans plus tard nous sommes toujours là. Les héritiers de l'exode espagnol s'intéressent à leur histoire, tout comme nos contemporains, qu'ils soient où non concernés directement. Nous avons passé un cap, mais pour combien de temps ?
Quelle est la particularité de ces 10e Journées ?
Cette année est une année particulière puisque nous fêtons aussi le 75e anniversaire de la mort du président Azaña, ici à Montauban. Cet anniversaire sera aussi marqué en Espagne, par une journée d'hommage à Alcala de Henares, ville de naissance de Manuel Azaña.
Cette année, vous faites aussi une large place à l'expression culturelle ?
En effet, ces Journées se concluront le samedi 7 novembre par un spectacle exceptionnel, au Théâtre Olympe de Gouges à 20 h 30, en partenariat avec les associations Confluences et Théâtrophone, qui ont adapté à la scène, le roman de Lydie Salvayre «Pas pleurer». La billetterie se fera sur place, avant le spectacle, à partir de 19 h 30.
Le matin, un hommage sera rendu à Manuel Azaña devant sa tombe au cimetière urbain à 10 h 30, en présence de son neveu Enrique de Rivas, suivi à 12 h 30 du banquet républicain à l'Ibis Budget rue Léon Cladel.

Questionnaire de Proust

Votre personnage historique préféré Manuel Azaña
Votre devise Adelante «aller de l'avant»
Votre livre : La Peste d'Albert Camus.
Votre chanson Douce France de Charles Trenet
Votre lieu préféré le château de Simancas où se trouvent les archives historiques de la couronne de Castille.
Votre film La règle du jeu de Jean Renoir.
Votre animal préféré le chevreuil en liberté, symbole de liberté.