Esta crónica es del acto de 2014.
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La cérémonie commémorative de la bataille du Mont Gargan a eu lieu dimanche à Saint-Gilles-les-Forêts. Elle a rendu hommage aux hommes de Georges Guingouin.
«Ceux qui ne se souviennent pas de leur passé sont condamnés à le revivre », affirmait le préfet de région Michel Jau hier matin. De son avis, la foule est venue nombreuse pour le 70 e anniversaire de la bataille du Mont Gargan. Malgré des conditions météorologiques déplorables qui ont empêché les deux largages de parachutistes prévus, l'émotion était palpable. Un profond respect animait tous les participants, qu'ils soient anciens combattants, élus, porte-drapeaux, familles des victimes ou simple citoyen accomplissant son devoir de mémoire. André Denaud, ancien maquisard qui a participé au combat, s'effondre en pleurs à la première question, envahi par ses souvenirs.
« Faire vivre des valeurs essentielles »
C'est dans cette ambiance solennelle que s'est déroulée la commémoration. Suite au chant de la 1 re brigade limousine formée par Georges Guingouin, le maire de Saint-Gilles-les-Forêts a procédé à l'appel des morts. Les familles et les différentes associations d'anciens combattants ont été invitées à déposer les gerbes au pied de la stèle. Anne-Marie Montaudon, vice-présidente de l'Anacr, a rendu hommage aux résistants morts pendant l'année avant que le Chant des Partisans retentisse, fredonné par les plus anciens. Anne-Marie Montaudon a tenu à saluer le courage des hommes de la région, qui ont combattu à armes légères face à une armée régulière : « Le maquis limousin était le plus important, et le plus redouté par les Allemands qui surnommaient la région "la petite Russie" ».
Après un rapide rappel des faits historiques jusqu'au mois de juillet 1944, date de la bataille, Michèle Guingouin, fille de Georges Guingouin, a insisté sur la nécessité de transmettre la mémoire de la Résistance aux nouvelles générations. « La lutte continue. La bête immonde n'a pas disparu. Les résistants que l'on honore aujourd'hui sont l'exemple à suivre face au résultat des dernières élections de notre démocratie. »
Un modèle de civisme
Le préfet de la région Michel Jau a aussi voulu faire passer ce message, en remerciant les parents venus avec leurs enfants. « Toutes les générations confondues réunies ici, un dimanche matin par temps de paix, montrent que les valeurs de la résistance sont essentielles, un modèle de civisme qu'il nous appartient de faire vivre aujourd'hui. »
La cérémonie s'est clôturée par la sonnerie aux morts, la minute de silence et l'hymne national. Un moment de communion et une cérémonie d'anniversaire qualifiée de « magnifique » par Lucien Lebloys, 92 ans et fier d'avoir été résistant.
Lucile Preux
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