Ces rencontres nous replongent dans les années noires, de 1936 à 1945. Peu de gens connaissent les souffrances endurées par les républicains espagnols fuyant la dictature sanglante de Franco, aidé par Hitler et Mussolini. Les témoignages des enfants et des petits-enfants des républicains racontent leur calvaire, des bribes apprises de leurs parents. L'édition 2017 se réfère au travail mémoriel engagé au fil des années, dans les camps de concentration de France et d'ailleurs.
Un documentaire, «Laurette 42», du réalisateur Francis Fourcou (2015), au sujet du camp de concentration du Portet-Récébédou, retrace la triste vie de ces exilés venant d'Espagne et d'ailleurs, fuyant le fascisme. Certains documents récoltés par des journalistes étrangers rétablissent certaines vérités, les républicains et les juifs se côtoyaient ; beaucoup ont été déportés et peu sont revenus. Le dimanche, conférence de Carmen Valdivia, auteur de «Testament des exilés espagnols aux camps de concentration de Buerfa et Marruecos, au Maroc et en Algérie». Dans le débat qui a suivi, il y a eu des larmes et beaucoup d'émotion de la part de ces enfants d'exilés, leur père ayant délivré ces récits par bribes. En France, beaucoup de ces républicains sont entrés dans la Résistance, certains sont morts en déportation en Allemagne, d'autres ont rejoint la France libre et la 2e DB et ont été les premiers à entrer dans Paris, en août 1944, avec la colonne Dronne.
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