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Septfonds et Francesc Tosquelles au cœur de la journée de rentrée de MER 47
Septfonds, ce camp de concentration où furent internés 18000 républicains espagnols dans des conditions d’insalubrité totale, était au cœur de la journée de rentrée de MER 47. Et aussi Francesc Tosquelles qui, en y installant , avec les moyens du bord, un service psychiatrique, permis d’éviter à nombre d’entre eux d’ajouter au dénuement la misère morale et psychique.
Une journée de rentrée de MER 47 c’est de la convivialité, de l’amitié, la joie de se retrouver autour de la traditionnelle paella.
C’est aussi le souvenir des amis disparus, de leur parcours, depuis les combats pour la défense de la République jusqu’à l’exil et la Résistance. En Lot et Garonne beaucoup avaient transité par le camp de concentration de Septfonds avant d’être affectés aux compagnies de travailleurs étrangers (CTE) venues travailler à la SMMP de Fumel ou à la Poudrerie de Sainte Livrade. Antonio , Florencio, Francisco, Isaac Luis, Jaime, José, des amis aujourd’hui disparus dont le souvenir est toujours présent à côté de ceux qui, après Septfonds, avaient connu la déportation à Mauthausen, Eduardo, Manolo et tant d’autres…
Ils étaient présents lorsque Geneviève Dreyfus Armand, ancienne directrice de la BDIC et historienne de l’exil républicain espagnol, évoquait cet exil et les conditions déplorables d’accueil réservées en février 1939 à ceux qui étaient alors qualifiés d’indésirables rejoignant d’autres exils plus contemporains. Ils étaient présents parmi ceux qui arrivaient dans ce camp de Septfonds que les autorités de l’époque appelaient camp de concentration, où n’existaient que des installations précaires les exposant à la maladie et au désespoir, causes de décès plus nombreux que ceux officiellement reconnus. C’est toutes ces souffrances, tous ces actes de résistance, malgré tout, à l’adversité et d’affirmation de leur condition d’homme libre que retraçait Geneviève Dreyfus Armand dans un exposé magistral dont nous vous proposons plusieurs extraits vidéo.
Mais aussi le parcours d’un homme, Francesc Tosquelles, de la guerre d’Espagne au camp de Septfonds. Un homme qui, fort de l’expérience acquise au plus près du front pendant la guerre, devait être à l’origine du premier et unique service psychiatrique installé dans un camp de concentration en France.
Un homme que l’un de ses proches collaborateurs, le docteur Jean Pierre Boulhol, aux côté de Marie Rose, fille ainée de Tosquelles, devait évoquer dans la suite de son parcours, après Septfonds. A Saint Alban où furent jetées les bases d’une approche humaine et progressiste de la psychiatrie, la psychothérapie institutionnelle. Saint Alban, lieu de résistance aussi à l’occupant nazi et l’un des rares hôpitaux pendant l’occupation où l’on ne mourait pas de faim. Et Agen enfin où Tosquelles termina sa carrière professionnelle entouré de nombreux disciples.
Les exposés furent accueillis avec enthousiasme et les échanges avec les amis nombreux venus à cette journée de rentrée passionnants. De tout cela plus que des mots, les vidéos que nous vous offrons vous convaincront.
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