Les Amis de la Fondation pour la Mémoire
de la Déportation ont appris avec stupeur et consternation l'installation dans
une ancienne annexe du camp de concentration de Dachau, près de Munich, d'un
centre d'hébergement pour les sans-logis et les réfugiés. Notre association ne
peut que se féliciter des efforts faits pour accueillir les personnes obligées
de fuir leur pays en guerre ou confrontées à la dictature. Cependant, il est
symboliquement regrettable d'avoir choisi de le faire sur le site du camp de
Dachau, un des tout premiers camps de concentration ouverts par les nazis.
Associer de manière aussi frontale le nécessaire devoir de solidarité envers
les pourchassés et les persécutés et un lieu où les droits fondamentaux de
l'homme furent totalement bafoués brouille le message humaniste et peut laisser
penser que les personnes que l'on accueille ne méritent pas une grande
considération.
Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation demandent que les sites de camps de concentration demeurent des espaces uniquement consacrés au travail d'histoire et de mémoire, à la réflexion et à l'éducation, au rapprochement entre les peuples, en toute liberté et hors de toutes contraintes.
L’afflux massif de réfugiés en Europe interpelle aujourd’hui les consciences. Malgré les appels à défendre les valeurs fondatrices de l’Union Européenne, il existe une grande disparité dans l’attitude des États membres face à cette crise, certains acceptant de prendre leurs responsabilités, d’autres les fuyant ou adoptant des positions indignes.
Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation demandent donc l’application des conventions internationales et le respect des principes posés par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, rédigée et adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies à la suite du traumatisme de la Seconde Guerre mondiale.
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