divendres, 14 d’agost del 2015

Defranquisation: le "Ferrol" n'est plus du "Caudillo"


http://www.humanite.fr/blogs/defranquisation-le-ferrol-nest-plus-du-caudillo-581396


Franco en 1939
AFP
Jean Ortiz


Le blog de Jean Ortiz. La ville de naissance de Franco est désormais dirigée par un maire rouge. Historique !
De 1938 jusqu’à 1982, la ville portuaire galicienne de « El Ferrol » s’est appelée «El Ferrol du caudillo » (« caudillo » : dictateur militaire) parce qu’elle enfanta, rue de la vierge Maria, l’un des tyrans les plus cruels, bigots et ridicules du 20ième siècle. La ville était supposée plus franquiste que le cheval de Franco et elle portait ce fardeau comme une croix, face à un océan qui vit partir tant d’exils... A tel point qu’à Cuba tout Espagnol est appelé « gallego »... c’est de Galice qu’embarqua faire fortune à Cuba le père des Castro, Ramon.
Mais « El Ferrol » avait aussi une classe ouvrière combattive, celle des chantiers navals aujourd’hui sinistré, « reconvertis » à la sauce européenne. Des grèves dures ont marqué la « reconversion industrielle» (euphémisme  pour ne pas parler de « démantèlement ») décrétée par le gouvernement « socialiste » de Felipe Gonzalez, de l’ex PSOE, devenu le PE. Le PE. Le PSOE ayant perdu depuis longtemps le « S » de socialiste et le « O » d’ouvrier, il ne lui reste que peu :le PE, un parti démocrate à l’américaine... Felipe Gonzalez, le papa des GAL, Groupes antiterroristes de libération (paramilitaires pourchassant en territoire français les militants basques) a mis ses fonctions et ses compétences d’avocat au service des siens, de l’opposition démocratoque vénézuélienne, alors qu’en Espagne des centaines de militants sont poursuivis à cause de la « loi bâillon » qui criminalise le mouvement syndical, social...
Revenons à notre « Ferrol » (transition tirée par les boucles !). Le conflit social des chantiers navals dura presque une décennie. Au final, les chantiers durent réduire leur activité, la ville s’appauvrit, l’industrie métallurgique sous-traitante fut sinistrée. 
« El Ferrol » vit naître pourtant le fondateur du socialisme espagnol : Pablo Iglesias... le Pablo Iglesias sans la queue de cheval.
Aux récentes élections municipales, la Galice se dota de listes et de candidatures d’union, les « Mareas »... les « Marées », composées de militants de Izquierda Unida, de Podemos et de Anova (nationalistes galiciens de gauche), dissidents du BNG.
Soutenues par un océan social, les marées ont devancé le PSOE et les « galléguistes » du BRG, contraints de se désister en faveur de cette nouvelle gauche, pour ne pas faire élire des maires néo-franquistes. Le parti populaire ne s’est pas marré du tout vu qu’il a été battu dans la plupart des villes galiciennes.
Désormais un maire « rouge » dirige « El Ferrol ». Formidable symbole !!! Extraordinaire renversement !!! La liste « Ferrol en commun », construite d’en bas, dans laquelle nul ne s’est autoproclamé candidat, a élaboré et « pacté » son programme avec le mouvement social. Le nouveau maire, d’Izquierda Unida, Jorge Suarez, assure qu’il est prêt si nécessaire à recourir à l’insoumission... et que la démocratie ne consiste pas seulement à voter tous les quatre ans... Franco aurait signé sa condamnation à mort après le café, comme à l’accoutumé... La liste élue s’est engagée à rendre au secteur public les services privatisés, à promouvoir l’emploi... Un programme à faire hennir le dictateur, le cheval du « caudillo par la grâce de Dieu, et tous leurs godillots Rajoyistes et Aznariens.


El Ferrol deja de llamarse 'del Caudillo'

El topónimo de El Ferrol perdió ayer su vinculación con el general Franco, tras el acuerdo municipal de la corporación de esta ciudad, que en la tarde de ayer celebró dos plenos, en el último de los cuales se presentó una moción en tal sentido, firmada por los dieciséis concejales de la mayoría de izquierda que gobierna el municipio. La propuesta recibió los votos de los partidos firmantes de la moción, además de la de un concejal de la UCD, mientras que se opuso otro concejal centrista y los dos representantes de Alianza Popular. El pleno fue seguido por más de doscientas personas y, pese a las precauciones policiales, no hubo incidente alguno, si se exceptúan los ya normales aplausos y abucheos.

El Ferrol comenzó a denominarse del Caudillo tras una orden de Serrano Suñer del 30 de septiembre de 193 8, que fue publicada en el Boletín Oficial del Estado. La ciudad no cuenta ahora con ninguna calle que lleve el nombre del general Franco.